Le goût du risque dans les jeux vidéo : pourquoi on aime ça ?

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Qu’il s’agisse d’ouvrir un coffre au trésor, de lancer une pièce dans un puits magique ou de défier un boss surpuissant sans être sûr d’en sortir vivant… les joueurs aiment le risque. Mieux encore : ils le recherchent. Pas forcément pour gagner gros, mais pour vivre cette montée d’adrénaline propre à l’inattendu. Car dans les jeux vidéo, le risque est rarement une fin en soi : c’est une mécanique, une tension qui rend chaque victoire plus savoureuse.

Prendre des risques, c’est jouer

De Dark Souls à XCOM, en passant par The Legend of Zelda, Hades ou même Minecraft, la plupart des grands jeux intègrent une part d’incertitude. Chaque combat, chaque action, chaque détour est potentiellement dangereux… mais c’est précisément ce qui les rend passionnants.

Certains titres construisent même leur gameplay entier autour du risque. Rogue-likes et Rogue-lites, par exemple, font du recommencement et du hasard des piliers de leur expérience. On joue, on meurt, on recommence, et à chaque fois, le décor change, les ennemis sont placés ailleurs, les objets sont différents. Cette combinaison d’incertitude et de progression rend chaque session unique.

Le hasard, entre frustration et excitation

Le hasard n’est pas toujours bien vu dans les jeux vidéo. Il y a les puristes qui veulent que toute réussite découle du skill. Et il y a ceux qui savourent le frisson d’un tirage imprévisible, d’un coup critique qui retourne un combat, ou d’une récompense rarissime tombée d’un simple coffre.

Prenons Genshin Impact ou Overwatch à leurs débuts : les systèmes de tirage ou de loot boxes ont cristallisé des débats houleux, à la frontière entre hasard et monétisation. Mais au-delà de l’aspect commercial, ces systèmes reposent aussi sur un plaisir simple : l’attente et la surprise.

C’est le même phénomène qui explique pourquoi certains joueurs aiment explorer des plateformes ou des comparateurs de contenus digitaux pour voir ce qu’ils peuvent obtenir sans engagement, parfois même obtenir un bonus casino sans dépôt , simplement pour tester ou découvrir sans pression. Ce comportement de curiosité et de prise de risque modérée fait écho aux mécaniques de nombreux jeux.

Les jeux qui réconcilient chance et stratégie

Il serait injuste de résumer le plaisir du risque à du pur hasard. Dans beaucoup de jeux, le hasard est encadré. Il peut être préparé, anticipé, exploité. C’est ce qu’on appelle souvent la “chance maîtrisée”.

Slay the Spire, par exemple, est un modèle du genre : les cartes tirées sont aléatoires, mais le deck a été construit par le joueur, les probabilités sont connues, les risques peuvent être calculés. Même chose dans Into the Breach, où chaque coup ennemi est annoncé, mais la réussite dépend encore de choix tactiques sous tension.

Ces jeux prouvent qu’on peut aimer la surprise sans renoncer à la réflexion.

Une culture du risque ancrée dans la narration

La prise de risque dans les jeux ne se limite pas aux mécaniques. Elle est aussi narrative. Prendre une décision morale, aider un personnage douteux, choisir un chemin inconnu dans un RPG… Tout cela est risqué, mais nécessaire pour créer des arcs narratifs marquants.

Des titres comme The Witcher 3, Mass Effect ou Disco Elysium reposent en partie sur des choix ambigus. On ne sait pas ce qui va arriver, mais on agit quand même. Et c’est précisément ce qui rend ces univers crédibles et mémorables.

Multijoueur : quand le risque devient spectacle

En ligne, le risque se transforme souvent en performance. Dans Battle Royale, MMO ou jeux de survie, chaque décision est observée, chaque succès ou échec est partagé. Le joueur ne prend plus seulement des risques pour lui-même, mais pour la team, le public, la communauté.

C’est aussi ce qui a contribué au succès des plateformes comme Twitch : regarder quelqu’un tenter un “no hit run” ou affronter un boss sans équipement devient un spectacle en soi. Le joueur incarne le risque, le public vibre avec lui.

Le plaisir d’échouer

Et puis, il y a l’échec. Inévitable, parfois brutal, mais souvent formateur. On tente, on perd, on apprend. Les jeux qui nous marquent sont souvent ceux qui nous ont résisté. Cette relation au risque, à l’échec puis à la progression, est au cœur de la culture gaming.

Conclusion : tenter, c’est jouer

Le risque dans les jeux vidéo n’est pas un défaut, c’est un moteur. Il crée de l’émotion, de la tension, du souvenir. Que ce soit par hasard ou par choix calculé, il donne une saveur particulière à chaque partie.

Et si certains joueurs aiment jouer la sécurité, d’autres savourent l’incertitude. Après tout, dans le jeu comme dans la vie, on n’a jamais de garantie, mais c’est peut-être ça qui rend l’aventure aussi captivante.

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